Une enfance heureuse
Un terrible caractère
Après la naissance d'Elisabeth, les Catez restent environ 9 mois au Camp d'Avor puis s'installent à Auxonne, près de Dijon (en Côte d'Or) où la compagnie du capitaine Catez tient garnison à partir du 10 mai 1881. La maman écrit en 1882, alors qu'Elisabeth vient d'avoir deux ans :
"Elisabeth dort dans ce moment, elle va à ravir, elle a bien un peu d'éruption sur une joue, mais ce n'est rien. Elle a son couvert à table maintenant, elle boit de l'eau et du vin et sait très bien se servir de son verre toute seule. Comme sa pauvre grand-mère aimerait la voir, mais comme elle la fatiguerait, car elle est un pur diable, elle se traîne, il faut chaque jour une paire de pantalons blancs."Elisabeth révèle très vite un tempérament passionné, coléreux, voire violent. "De vraies colères", "très diable", "des yeux furieux", "un regard de flamme" : telles sont les expressions qu'emploient ses proches à son sujet. Toute petite elle fut emmenée à une bénédiction des enfants. Sa maman raconte :
Naissance d'une petite soeur
Au mois de novembre 1882 la famille Catez vient habiter Dijon où le capitaine rejoint son unité et s'installe dans la villa Billié, rue Lamartine, non loin de la gare. C'est là que Marguerite, surnommé "Guite", nait le 20 février 1883. Une profonde affection unira les deux soeurs et Elisabeth reconnaît en elle un "écho de son âme", mais elles diffèrent par leur tempérament : autant Elisabeth est vive et ardente que Guite douce et réservée. Celle-ci témoigne de son évolution :
Il faut dire que sa maman s'emploie à aider sa fille à se dominer, quitte à la menacer de la priver du baiser maternel tant attendu.