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La prière "O mon Dieu, Trinité que j'adore"...

Icône d'Elisabeth - Carmel de Harissa, Liban
C’est sans doute le texte le plus connu d’Elisabeth, traduit en plus de 50 langues. Ecrit le soir du 21 novembre 1904, plus qu’une prière, il s’agit d’une offrande de tout son être.

 

Par le Fils, dans l’Esprit vers le Père

Elisabeth commence par regarder le Dieu-Trinité, dans son unité et en même temps dans sa diversité, « mon Dieu, Trinité que j’adore ». Puis elle se tourne vers le Christ Jésus, tout d’abord dans son humanité, dans son incarnation, il est le « Christ aimé, crucifié par amour ». En contemplant le mystère de son incarnation rédemptrice, en accueillant le salut offert : « Venez en moi comme Adorateur, comme Réparateur, comme Sauveur », elle découvre d’où il vient, il est le « Verbe éternel, Parole de mon Dieu ». Elle évoque alors « l’Esprit d’Amour » et le « Père ». Ainsi par les deux natures – humaine et divine – du Christ Jésus, Elisabeth est conduite par le souffle de l’Esprit à la découverte du Père. Elle part de l’unité du Dieu Trinité, pour reconnaître chacune des Personnes, Fils, Esprit et Père et pour l’adorer dans son unité « mes Trois, mon Tout ».

 

Une offrande dans l’amour

Lettres et encrier d'ElisabethLa louange, l’adoration s’expriment magnifiquement : « Ô mon Dieu », « Ô mon immuable », « Ô mon Christ aimé », « Ô Verbe éternel », « Ô mon Astre aimé », « Ô Feu consumant », « Ô Père » et enfin « Ô mes Trois ». Nous sentons bien son admiration, son adoration devant le mystère qu’elle contemple, et qui la saisit « tout entière » comme le montre le vocabulaire de la totalité : « tout », « entièrement », « entier ». Elle veut s’offrir : « s’oublier », « toute livrée », « Je me livre à vous », mais ce don de soi est motivé, soutenu par l’amour, celui d’Elisabeth qui est réponse à celui de Dieu : « Dieu Trinité que j’adore », « Mon Christ aimé, crucifié par amour, je voudrais être une épouse », « feu consumant, Esprit d’amour ».

 

Un chemin de vie

Ecritoire d'Elisabeth au CarmelCette prière nous donne à voir la vie d’Elisabeth avec Dieu, avec les Trois ; la vie des Trois en elle qui n’est que le déploiement de la grâce baptismale. Il s’agit d’un dialogue incessant entre le « Je » d’Elisabeth et le « Vous » de Dieu ou du Christ Jésus. Nous sentons palpiter la vie dans une écriture au rythme musical qui présente diverses dynamiques qui alternent entre « activité et passivité », « présent et futur », « affirmation et demande ». Cette prière récapitule, synthétise toute la vie d’Elisabeth et tout le dynamisme spirituel qui la sous-tend. Elle entre dans le mouvement même de la vie trinitaire et nous y entraîne à sa suite.

 

Pour tous

Ce mouvement d’amour trinitaire dont elle a vécu, auquel elle s’est offerte totalement, elle l’indique à ceux qui lui sont chers pour qu’ils puissent en vivre à leur tour : « Que le Père vous couvre de son ombre, que cette ombre soit comme une nuée qui vous enveloppe et vous sépare. Que le Verbe imprime en vous sa beauté, pour se contempler en votre âme comme un autre lui-même. Que l’Esprit Saint qui est l’amour fasse de votre cœur un petit foyer qui réjouisse les trois personnes divines par l’ardeur de ses flammes » (Lettre 278, du 10 juin 1906 à Germaine de Gemeaux).