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La Grandeur de notre vocation

Icône d'Elisabeth - Carmel de Harissa, Liban
Amie fidèle jusqu’au bout ! Au début du mois de septembre 1906, Elisabeth prodigue ses dernières forces pour adresser à sa chère Françoise de Sourdon une longue lettre contenant des trésors d’enseignement spirituel. Pour ce faire, elle plie trois feuilles de papier en deux afin d’obtenir douze pages, qu’elle couvre patiemment, au crayon, malgré son épuisement physique.

 

Le débordement de tendresse d’un cœur maternel

Liée depuis longtemps avec Elisabeth qui a sept ans de plus qu’elle, Françoise a maintenant dix-neuf ans, et son aînée n’hésite pas à lui tracer un programme spirituel exigeant. C’est qu’elle voudrait tellement que sa « Framboise », comme elle la nomme affectueusement, connaisse la joie de l’intimité avec Dieu ! Elle voudrait tant que la vie de sa jeune amie, comme la sienne, « s’écoule dans une sphère où l’on respire l’air divin » ! Elisabeth sait aussi par expérience les luttes que doivent mener, pour se vaincre, les personnes qui n’ont pas naturellement un caractère commode… Elle peut ainsi s’adresser à Françoise avec force et douceur, en lui donnant des exemples tirés de sa propre expérience spirituelle. En usant d’une grande délicatesse, elle va jusqu’à se montrer maternelle avec son « enfant chérie » : « Je t’aime comme une mère fait avec son petit enfant ».

 

Pédagogue de l’humilité et de la foi

Lettres et encrier d'ElisabethLa porte d’entrée qu’Elisabeth indique à sa fille spirituelle, qui lui a confié qu’elle voulait guérir de l’orgueil, c’est l’humilité. Mais elle ne lui cache pas les âpretés du combat spirituel : « L’orgueil n’est point une chose qui se détruirait par un beau coup d’épée (…) c’est chaque jour qu’il faut le faire mourir ». Cette humilité, c’est une grâce qui provient du mystère pascal du Christ, qui a dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il prenne sa croix et se renonce ». Et, pour avancer sur le chemin, il faut vivre dans la foi : foi en la beauté de notre personne que Dieu a créée à son image, foi en l’amour de Dieu qui veut notre salut, foi qui s’incarne dans nos actes les plus quotidiens et en devient la source. « N’agis que sous la grande lumière de Dieu, jamais d’après les impressions, l’imagination ».

Ecritoire d'Elisabeth au CarmelEnfin, Elisabeth enseigne à sa petite disciple la patience vis-à-vis de soi-même, qui est une forme de la confiance en la miséricorde de Dieu : en cas de chute, « il ne faut pas te décourager, car c’est encore l’orgueil qui s’irrite, mais tu dois "étaler ta misère" comme Madeleine aux pieds du Maître, et Lui demander qu’Il te délivre ». Oui, jusqu’au bout, Elisabeth se montre amie véritable, en guidant Françoise vers l’Ami véritable.