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Paroles au chanoine Angles

Statue d'Elisabeth de la Trinité

 

"Vous ai-je jamais dit mon nom au Carmel : « Marie-Elisabeth de la Trinité ». Il me semble que ce nom indique une vocation particulière, n'est-ce pas qu'il est beau ? J'aime tant ce mystère de la Sainte Trinité, c'est un abîme dans lequel je me perds !..."

Lettre 62

 

 

"Oui, je l'ai trouvé, Celui qu'aime mon âme, cet Unique Nécessaire que nul ne peut me ravir. Oh ! qu'Il est bon, qu'Il est beau, je voudrais être toute silencieuse, tout adorante afin de pénétrer toujours plus en Lui et d'en être si pleine que je puisse le donner par la prière à ces pauvres âmes ignorantes du don de Dieu."

Lettre 131

 

 

Ecritoire d'Elisabeth de la Trinité"Oh, consacrez-moi si bien que je ne sois plus moi mais Lui, et que le Père, en me regardant, puisse le reconnaître ; que « je sois conforme à sa mort », que je souffre en moi ce qui manque à sa passion pour son corps qui est l'Eglise, et puis baignez-moi dans le Sang du Christ pour que je sois forte de sa force à Lui; je me sens si petite, si faible..."

Lettre 294

Le chanoine Angles

Un ami de la famille

Le chanoine AnglesEmilien Isidore Angles naît le 7 février 1835 à Labastide Esparbairenque dans l’Aude. Ordonné prêtre le 19 décembre 1857, il est nommé vicaire à Carcassonne, puis à Narbonne, et à Saint-Hilaire le 1er octobre 1860. Là, il fera connaissance des Rolland, venus s’y établir en 1865 avec leur fille Marie, âgée de 19 ans, qui deviendra madame Catez en épousant le futur capitaine en 1879, année où le chanoine est nommé à Castelnaudary.

Il est aussi le frère aîné de Victor Angles, dont l’épouse sera correspondante d’Elisabeth. Revenu à Saint Hilaire comme curé le 1er novembre 1886, il partira de nouveau pour Carcassonne, comme chanoine prébendé le 1er avril 1897. C’est durant cette période qu’il rencontre Elisabeth, en vacances dans le village de sa famille où elle loge avec sa mère et sa sœur chez les amis Maurel. Il dessert en même temps la paroisse de Carlipa, celle des tantes Rolland.

 

Le confident attentionné

Carmel de DijonDès qu’il connaît Elisabeth il est frappé par sa nature vive et passionnée, mais aussi par son amour de Dieu et de sa mère. C’est à lui qu’elle confie son désir de devenir religieuse. Témoin émerveillé de son cheminement spirituel, il la soutient par sa présence attentive et chaleureuse pour la réalisation de sa vocation. Il est le confident de ses souffrances et de celles de sa mère à l’approche de son entrée au Carmel.

Si les 22 lettres qu’Elisabeth lui adresse sont bien connues, la correspondance qu’il entretient avec sa maman révèle son désir de guider madame Catez sur la voie de l’acceptation de la volonté de Dieu sur sa fille. Il l’assure de sa prière quotidienne et intense en l’orientant vers Marie, Mère des douleurs, et lui apprend à trouver la force et la paix lors de la longue maladie d’Elisabeth. Il la soutient avec beaucoup d’affection et de fermeté dans son combat spirituel en lui apprenant à tout regarder à la lumière de Dieu : « Vous avez donné une Sainte au Ciel ».

Il meurt à Carcassonne le 24 janvier 1923.