Carlipa et sa région
Entre Castelnaudary et Carcassonne
Carlipa se situe aux confins du Lauragais, à la jonction des influences méditerranéennes et océaniques, il présente une riche biodiversité au pied de la Montagne Noire, ouverte sur une vaste plaine, fertile en cultures céréalières et maraîchères, en bons vignobles et en fourrages. Dans une région de passage traversée par l’antique « voie d’Aquitaine », le canal du Midi ou le chemin de fer, Carlipa reste cependant un « village de caractère » sur son mamelon jadis occupé par un château-fort transformé par la suite en maisons particulières et en boulevards circulaires. A la fin du XIXe, la population comptait un peu moins de 500 habitants dont de nombreux artisans et commerçants. Les tantes d’Elisabeth, assez aisées, géraient une petite tannerie fondée par leur grand-père.
Les alentours
D’agréables promenades permettent de suivre au pied du village le ruisseau du Lampy ou de gagner, derrière la maison des tantes Rolland, les sentiers ombragés de la petite colline de la Serre et de se réfugier dans un vieux moulin abandonné. Dans la lumière du Midi, un beau panorama s’ouvre au Sud sur les lointaines Pyrénées ariégeoises, au nord sur les proches forêts de la Montagne Noire. La région reste marquée par les nombreux vestiges médiévaux des Cathares ; Elisabeth a probablement vu des châteaux-forts sur leur piton, comme celui de Saissac, des restes d’abbayes telles Saint-Papoul, Villelongue, ou Fanjeaux à l’origine des fondations de Saint Dominique.
Saint-Hilaire
C’est dans une de ces abbayes fortifiées de l’Aude, l’abbaye bénédictine Saint-Hilaire, entre Carcassonne et Limoux, que les Catez retrouvaient le chanoine Angles, au presbytère occupant, depuis la Révolution, le logis abbatial. Il s’ouvrait sur le cloître gothique comme l’église devenue paroissiale. C’est ici que les moines inventèrent au XVIe la « Blanquette », « le plus vieux vin effervescent du monde », gloire du vignoble de Limoux.