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Arbre nu sous la neige, au soleil couchant

"C'est ainsi que j'ai toujours fait dans ma vie ; à chaque épreuve, grande ou petite, je regarde ce que Notre-Seigneur a enduré d'analogue, afin de perdre ma souffrance en la sienne et moi-même en Lui."

Souvenirs

 

 

"Il est là qui me tient compagnie, qui m’aide à souffrir, qui me fait dépasser ma douleur pour me reposer en Lui ; fais comme moi, tu verras comme cela transforme tout."

Lettre 327

 

 

"Aux heures où vous ne sentirez que l'écrasement, la lassitude, vous Lui plairez encore si vous êtes fidèle à croire qu'Il opère encore, qu'Il vous aime quand même, et plus même…"

Laisse-toi aimer 6

 

 

"La souffrance unit à Lui d’un lien plus fort."

Lettre 298

 

 

"Je sens à côté de moi l’Amour, comme un être vivant qui me dit : « Je veux vivre en société avec toi ; pour cela, je veux que tu souffres sans penser que tu souffres, te livrant simplement à mon action. » "

Souvenirs

 

 

"Priez pour que je Lui donne tout dans les souffrances où Il me met et que déjà je ne vive plus que d’amour."

Lettre 271

 

 

"Avant de mourir, je rêve d’être transformée en Jésus crucifiée et cela me donne tant de force dans la souffrance…"

Lettre 324

 

Elisabeth et la souffrance

Elisabeth de la TrinitéDe la jeune Elisabeth qui a besoin d’être accompagnée pour se rendre chez le dentiste, à la moniale qui « marche sur la route du Calvaire, à la droite de son Roi crucifié » (Dernière Retraite 13), il y a l’évolution de toute une vie dans la contemplation du « Christ aimé, crucifié par amour » (Note Intime 13).

Une réalité de vie

Comme tout être humain, Elisabeth n’a pas échappé à la souffrance : celle de voir mourir son père dans ses bras d’enfant ; celle de la non-acceptation de sa vocation par sa maman, celle de la souffrance que son entrée au Carmel imposait à ceux qu’elle aimait, celle de la terrible maladie qui l’emportera au sein du Père… Le mot « souffrance » revient 174 fois sous sa plume et le verbe « souffrir », 201 fois.

 

Un langage

Croissant de luneLe Journal d’Elisabeth nous montre la présentation qui en était faite à son époque. Citant le prédicateur, elle note : « La souffrance c’est l’échelle qui nous conduit à Dieu, au Ciel. C’est la conversion, l’expiation, le mérite » (65). La souffrance est l’occasion d’expier nos péchés et ceux du monde. Elle est présentée comme une preuve de l’amour de Dieu. Elisabeth est forcément tributaire de la théologie de son temps et de son langage empreint à la fois d’un reste de jansénisme et d’un dolorisme hérité du romantisme. Certaines expressions peuvent nous surprendre mais il faut toujours les remettre en lien avec son vécu.

Une attitude existentielle

Crucifix de profession d'ElisabethPostulante au Carmel, elle écrit à une amie : « Laissons-nous crucifier avec notre Bien-Aimé, c’est si bon de souffrir pour Lui ! par cette souffrance nous Lui ressemblons davantage » (Lettre 42). Nous percevons immédiatement que la souffrance est vécue dans une perspective relationnelle : « Avec notre Bien-Aimé », « pour Lui ». Si Elisabeth apprend à aimer et à désirer la souffrance ce n’est pas par masochisme ou par un romantisme pervers, mais par amour : « Je ne peux pas dire que j'aime la souffrance en elle-même, mais je l'aime parce qu'elle me rend conforme à Celui qui est mon Époux et mon Amour » (Lettre 317). Son attitude est tout oblative, par la souffrance, elle s’offre avec Jésus, au Père, elle s’immole, elle se « livre comme une proie » (Note Intime 15).

 

Un « testament de son âme »

Ciel au couchantAlors qu’elle est en train de mourir de la maladie d’Addison dans des douleurs indescriptibles qui ne peuvent être soulagées, Elisabeth écrit à son amie Antoinette de Bobet : « Recevoir également comme venant directement de son amour, la joie ou la douleur; cela établit l'âme sur des hauteurs si sereines !... » (Lettre 333). Elle évoque ensuite la présence du Dieu-Trinité au plus intime de l’âme et conclut : « C'est ce qui me soutient aujourd'hui dans la souffrance. Je n'ai pas peur de ma faiblesse, c'est elle qui me donne confiance, car le Fort est en moi et sa vertu est toute-puissante ; elle opère, dit l'Apôtre, au-delà de ce que nous pouvons espérer ! » Rendu conforme au « Christ aimé crucifié par amour » (Note Intime 15), c’est en s’identifiant à lui qu’elle collabore à son œuvre de rédemption.