L'église Saint-Michel
La vaste et blanche église Saint-Michel dresse sa façade renaissance, unique en France, au sein d’un quartier riche en beaux hôtels particuliers.
Aux origines
Sur cet emplacement se trouvait une chapelle de cimetière, remplacée au XIe par une église romane. A la fin du XVe, les fidèles décidèrent la construction à leurs frais, de l’église actuelle, tout près de l’abbaye Saint-Etienne dont elle dépendait. Riche de donations, elle fut dévastée à la Révolution. Aussi tout au long du XIXe, les curés, dont le curé Golmar, déployèrent-ils une intense activité et beaucoup de générosité pour restaurer l’édifice et pour ranimer la vie paroissiale.
Quelques belles œuvres du XVIIIe avivent son éclat, dont les quatre toiles de La vie de la Vierge, les boiseries ceinturant les piliers de la croisée telles le Buisson ardent, la Samaritaine etc., un excellent orgue qui fut augmenté au XIXe.
Le chœur des anges
Depuis son origine cimétériale, ce lieu est sous le patronage de saint Michel « l’archange conducteur d’âmes vers l’au-delà ». Il domine le chœur dans un vitrail du XIXe, encadré par ceux de saint Raphaël et saint Gabriel. Il accueille les fidèles au grand portail, devant le tympan du Jugement Dernier. Une multitude d’anges se déploie autour de lui : anges musiciens, anges de la Passion, anges adorateurs, illustrant la référence à l’Apocalypse inscrite au-dessus à la gloire de l’Agneau ; on lit plus haut la profession de foi : « Un seul Dieu Trinité, une seule foi, un seul baptême » et les invocations « Ste Trinité aie pitié de nous. St Michel prie pour nous. St Jacques prie pour nous ». Réapparu dans tout son éclat pour la mission de 1899, après trois ans de restauration, ce portail ciselé comme de la dentelle constitue un point d’orgue de la Renaissance à Dijon et le témoignage séculaire de la foi des paroissiens de Saint-Michel. Parmi ceux-ci, Elisabeth, paroissienne exceptionnelle, dont le reliquaire se trouve enchâssé dans la chapelle du Saint-Sacrement.