L'église Notre-Dame
Au cœur de Dijon, dans le quartier du marché, cette église dominée par son jacquemart était, au Moyen Age, emblématique de la commune. Les riches marchands l’avaient faîte construire au XIIe sur leurs deniers, voulant qu’elle soit l’un des plus beaux ornements de la cité. De fait, la légèreté et l’audace de son architecture gothique comme le raffinement de ses sculptures suscitent l’admiration des architectes. Indépendamment des fausses gargouilles installées au XIXe, sa façade de « style pisan » est unique en France.
Les vitraux
L’église présente une belle collection de vitraux réalisés entre 1874 et 1897 par l’artiste Didron, selon l’inspiration et le coloris des vitraux médiévaux de Chartres. Les saints de Bourgogne, les sept sacrements, les litanies de la Vierge, les rosaces de la Création et de la Fin des Temps, se répondent pour conduire vers le grand Christ qui domine le chœur.
Notre Dame de Bon Espoir
Le trésor de cette église est la statue de la Vierge du XIIe appelée improprement la Vierge Noire depuis que son bois fut peint en noir au XVIIe. Son vrai nom, Notre Dame de Bon Espoir, lui fut attribué après qu’un siège des Suisses eut fait trembler les Dijonnais et qu’ils eurent obtenu le départ de l’envahisseur, à la suite d’une procession, le 11 septembre 1513. En ex-voto, une tapisserie flamande, actuellement au musée des Beaux-Arts relate l’événement. C’est encore vers leur Vierge que les Dijonnais se tournèrent avec succès en d’autres périodes tragiques comme en témoigne au fond de l’église la Terribilis, tapisserie réalisée par Dom Robert, après la libération de Dijon le 11 septembre 1944.
Très bien située, la paroisse Notre Dame est le centre marial de Dijon. La Vierge y est honorée par les passants, qui entrent « faire une petite prière », brûler un cierge, participer à la « messe du marché » ou aux fêtes mariales, en particulier celle du 11 septembre, à l’issue de la neuvaine à Notre-Dame de Bon Espoir.