About Lexicon

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18 de julio de 1880 : Nacimiento en un campo militar cerca de Bourges

Noviembre de 1882 : Instalación de la familia en Dijon

20 de febrero de 1883 : Nacimiento de su hermana Guite

2 de octubre de 1887 : Muerte de su padre

19 de abril de 1891 19 avril : Primera Comunión en la Iglesia San Miguel de Dijon

Verano de 1894 : Llama al Carmelo
Oposición de su madre

Febrero de 1899 : Misión predicada en Dijon
Consentimiento de su madre en lo que se refiere a su entrada en el Carmelo… a la edad de 21 años

2 de Agosto de 1901 : Entrada en el Carmelo de Dijon
8 de diciembre: Toma de Habito

11 de enero de 1903 : Profesión religiosa

21 de noviembre de 1904 : Composición de la oración « Oh, Dios mío, Trinidad a quien adoro »

Febrero de 1905 : Primeros síntomas de la enfermedad

9 de noviembre de 1906 : Se muere a la edad de 26 años

25 de noviembre de 1984 : Beatificación por el Papa Juan-Pablo II

16 de octubre de 2016 : Canonización por el Papa Francisco

La musique, une prière

Une jeune virtuose

Elisabeth à 13 ans : Premier prix de pianoDès l’âge de huit ans, Elisabeth entre au Conservatoire. La musique devient son univers quotidien. Le piano polarise le temps de l'étude. Elle ne saura jamais bien l'orthographe, mais son sens profond de l'écoute spirituelle et de la beauté doit certainement beaucoup à ces longues heures passées devant son clavier, en compagnie de Chopin, de Schumann, de Liszt, d’autres encore.

Elle n’a pas tout à fait neuf ans lorsqu’elle obtient au Conservatoire une mention Très Bien en solfège. A 13 ans elle reçoit le premier prix de piano, et l’année suivante, le grand Quotidien dijonnais « le Bien Public » la félicite  : « Mademoiselle Catez, qui est à peine âgée de 14 ans, a joué la deuxième rapsodie de Liszt en véritable virtuose ! »

Recueillons quelques témoignages de ses amies :

"Un jour, elle joua au piano la ballade en sol mineur de Chopin. Ce soir-là, disait mon père, grand musicien, cette petite nous arracha des larmes. Élisabeth avait un jeu... ! Ses auteurs préférés étaient : Chopin, Liszt, Schumann."
Françoise de Sourdon

Vagues

"Je l'ai entendue jouer du piano, je la revois encore. Elle jouait le Nautonier de Diemer... C'était un chant qui se déroulait comme une série d'arpèges qui, pour moi, représentaient les vagues, tantôt se poursuivant, tantôt s'escaladant les unes les autres... Elisabeth, de son corps légèrement incliné, suivait le mouvement des arpèges sur le clavier. On sentait que tout son corps était mû par son âme, mais son corps vibrait aussi, sans exagération. Tout semblait mesuré, comme guidé par un chant intérieur…. Il y avait quelque chose qui émanait d'elle, quelque chose qui venait des profondeurs de son être, et qu'elle traduisait dans son jeu musical d'une façon extrêmement humaine, naturelle, mais surnaturelle aussi."
Thérèse Renardet
"... Elisabeth dansait si bien ! C'était une jeune fille qui avait le rythme dans la tête, parce qu'elle était très musicienne... Très, très, très... Une artiste !"
Marie-Louise Maurel

Bal mondain 1900

"Des cours de danse, en 1899 ou 1900, avaient été organisés par ma mère pour mon frère aîné. Elisabeth et Marguerite tenaient le piano et dansaient tour à tour. Nous n'avions pas l'impression que c'était une corvée pour Elisabeth ; elle agissait avec grâce et simplicité. C'est lors d'une de ces réunions que ma mère surprit le regard d'Elisabeth et ne put s'empêcher de lui dire  : Élisabeth, vous n'êtes pas là, vous voyez Dieu ! La réponse fut un sourire. "
Anne-Marie d'Avout

 

Jouer pour Dieu

Elisabeth à 14 ansElisabeth était bien là, mais elle demeurait avec « l’Ami de tous les instants », le Dieu tout Amour qui remplissait son cœur. La musique a été pour elle l’ouverture sur un nouveau mode d’expression, plus riche, plus nuancé, plus délicat et plus vibrant que la parole, et finalement sur un lieu de rencontre et de dialogue avec son Seigneur. La musique a enrichi, affiné, approfondi sa sensibilité la plus intérieure, son écoute la plus spirituelle. « Nul ne sait comme elle interpréter les grands maîtres, disait-on, car elle a de l'âme ».

On peut se demander pourquoi Elisabeth aimait entre tous Chopin, Liszt et Schumann. Sans doute parce qu’ils étaient au programme de ses concours, mais le Conservatoire n’ignorait pas Bach, Haendel ou Mozart, qu’elle avait sûrement l’occasion d’entendre, même si elle les a peu pratiqués. Mais entre ses 14 et ses 18 ans, la nostalgie poignante qu’elle éprouvait pour le Carmel trouvait sans doute dans ces grands romantiques une expression profondément accordée à ses propres sentiments. On peut deviner pourquoi elle jouait de manière tellement expressive les Ballades de Chopin où se mêlent la tendresse, la hâte, l’impatience, le rêve et la passion la plus irrésistible... Le piano se faisait confident, et jouer devenait une prière. Comme en témoigne son amie Alice Chervau : « Quand Elisabeth faisait de la musique, c’était pour elle une prière. Elle disait : Quand je ne peux plus prier, je joue, c’est pour le bon Dieu ».

Et non seulement c’est « pour lui » qu’elle joue, mais c’est Lui qui joue à travers elle. C’est ainsi qu’elle traduit sa propre expérience en écrivant à propos d'une enfant qui s'effrayait de prendre part à une séance musicale :

Mer au soleil couchant

"Je prierai pour Madeleine afin que le bon Dieu l'envahisse jusqu'en ses petits doigts ; alors je défie qui que ce soit de rivaliser avec elle. Qu'elle ne s'énerve pas ; je vais lui donner mon secret : il faut qu'elle oublie tous ceux qui l'écoutent et se croie seule avec le Maître divin ; alors on joue pour Lui avec toute son âme, et l'on fait sortir de son instrument des sons pleins, à la fois puissants et doux. Oh ! que j'aimais à Lui parler ainsi !"
Souvenirs de Mère Germaine

Diaporama : Le visage d'Elisabeth