La famille Hallo
Des amis très proches…
Le capitaine Georges Hallo, né en 1848, marié à Marie de Bellecourt en 1879, est muté à Dijon en 1890 – il y sera nommé commandant en 1893. Il s’installe rue Saint-Lazare, avec son épouse et ses deux enfants, Marie-Louise et Charles, à cinq minutes de la rue Prieur de la Côte-d’Or où demeurent madame Catez et ses filles. Les deux familles sympathisent puis deviennent inséparables : « On se voyait presque tous les jours », dira Charles, de 18 mois plus jeune qu’Elisabeth, le « petit frère » à qui elle écrira sa dernière lettre…
Marie-Louise, qui n’avait qu’un mois de différence avec elle, connut Elisabeth sur les bancs du catéchisme. Une amitié profonde et fidèle naît entre les deux fillettes, et c’est Marie-Louise, sa véritable « amie de cœur » qui recueillera ses confidences les plus intimes : la grâce de sa première communion, ou le sujet de ses méditations : l’agonie de Jésus.
En 1893, le commandant Hallo est muté à Bourges et la famille y déménage, sauf Charles pensionnaire chez les jésuites de Dijon. Deux ans de suite, les Catez sont chargées, aux vacances de Pâques, de le conduire à Bourges pour de joyeuses retrouvailles.
… et proches de Dieu
En février 1897, le commandant, malade, doit cesser son activité et se fixe à Dijon, où il meurt le 4 mai, à 49 ans. Madame Catez est là, près de son épouse, et il lui dit : « Madame Catez, j’aime beaucoup vos filles ». Par la suite, Madame Hallo, qu’Elisabeth appelait « sa seconde maman », apporta tout son soutien à la vocation d’Elisabeth, et elle-même fit son « oblation » chez les Filles du Cœur de Marie en mars 1900, alors que Marie-Louise faisait un essai au noviciat du Sacré-Cœur.
La mère et la fille accompagnent Elisabeth au Carmel le 2 août 1901. En 1904 la famille Hallo quitte Dijon et s’installe à Paris, près de la maison des Filles du Cœur de Marie, où Marie-Louise fit à son tour son oblation en février 1904. Charles, marié en 1911, s’engagea dans l’aviation en 1914. Sortant indemne de son avion abattu par l’ennemi, il attribua son salut à Elisabeth dont il portait toujours sur lui la dernière lettre. Revenu à la vie civile, il eut cinq enfants et mourut en 1969.