Le Conservatoire de musique
Une succursale de Paris
L’enseignement de la musique dans la France du XIXe, était dominé par le Conservatoire national supérieur de Paris. Au milieu du siècle apparurent des succursales régionales dont celle de Dijon en 1869, au 40-42 rue Chabot Charny. Durant les études d’Elisabeth, le directeur, J.B. Lévêque, disciple de Berlioz, assura un rayonnement national au Conservatoire de Dijon.
Les études
Ce conservatoire offrait une formation pour une grande variété d’instruments. Son niveau élevé exigeait beaucoup de travail. Grâce aux enseignements rigoureux et de qualité, modelés sur ceux de Paris, les lauréats pouvaient être considérés comme d’excellents musiciens et prétendre à poursuivre aisément leur cursus à Paris. Les études de piano comportaient un premier degré de trois ans de solfège, accompagné d’un enseignement individuel de piano. Pour entraîner les jeunes élèves à affronter un public, la Société d’Emulation organisait périodiquement des concerts, salle Guillier, place Saint-Jean. L’obtention du premier degré permettait d’entrer en classe supérieure de piano pour deux autres années, puis de suivre deux ans d’harmonie, la science des accords. Des examens, en janvier et juin, sanctionnaient chaque année ; un concours en juillet permettait de récompenser les meilleurs, par des médailles pour le premier degré, des prix et accessits pour les classes supérieures. Enfin, un « concours d’excellence » attribuait au lauréat la plus haute distinction : le prix d’excellence.
Le romantisme ambiant
Les compositeurs romantiques unissant leurs passions et leur amour de la nature dominaient la musique européenne en ce siècle finissant. Les plus significatifs parmi eux, Chopin, Liszt, et Schumann, furent les trois préférés d’Elisabeth.