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Paroles à Françoise

Statue d'Elisabeth de la Trinité

 

"Vois-tu, ma chérie, dans le bon Dieu j'ai tout. Tous ceux que j'ai quittés, je les retrouve près de Lui. Ah ! comme je Lui confie ma petite Framboise. Je serai toujours sa petite mère, rien ne sera changé entre nous, n'est-ce pas ?"

Lettre 84

 

 

"Il faut que tu te bâtisses comme moi une petite cellule au-dedans de ton âme ; tu penseras que le bon Dieu est là, et tu y entreras de temps en temps ; lorsque tu sens tes nerfs, que tu es malheureuse, vite sauve-toi là et confie tout cela au Maître."

Lettre 123

 

 

Ecritoire d'Elisabeth de la Trinité"Sois affermie en la foi, c'est-à-dire n'agis que sous la grande lumière de Dieu, jamais d'après les impressions, l'imagination. Crois qu'Il t'aime, qu'Il veut t'aider Lui-même dans les luttes que tu as à soutenir. Crois à son amour, son trop grand amour."

Grandeur de notre vocation 11

Françoise de Sourdon

La famille de Sourdon

Au fond Françoise et Marie-Louise de SourdonFrançoise, née en 1887, est la fille cadette du comte Georges de Sourdon (1845-1895) et de son épouse Marguerite d’Anthès (1855-1933). Elle a pour sœur aînée Marie-Louise, née en 1883. Dès l’arrivée des Catez à Dijon, les deux familles nouent de profondes relations. C’est chez Mme de Sourdon qu’aura lieu le dîner de première communion d’Elisabeth. Françoise, quatre ans, gardera un souvenir mémorable de cet événement : sa première coupe de champagne ! Lors d’une soirée organisée chez les Sourdon, Elisabeth est invitée à se mettre au piano. « Ce soir-là, disait Mr de Sourdon, grand musicien, cette petite nous arracha des larmes. »

Mme Catez trouvera un soutien fidèle dans l’amitié de la comtesse, veuve en 1895. Elle sera à ses côtés le jour de l’entrée d’Elisabeth au Carmel et viendra passer quelques jours chez elle lors de l’agonie d’Elisabeth. De nombreuses lettres de cette dernière témoignent de la générosité de celle qu’elle appelait « sa seconde maman ».

« Framboise, quel type ! »

Françoise de SourdonEn deux mots, Elisabeth nous trace le portrait le plus vivant de sa petite « Framboise » pour qui elle éprouve une vive affection… et beaucoup d’ambition ! Elle se reconnaît dans le caractère très entier et ardent de la jeune fille qui lui voue un attachement jaloux. Elle sait rire de ses fantaisies mais ne lui laisse rien passer.

Entrée au carmel, Elisabeth la stimule et l’encourage sans relâche de ses lettres et de ses conseils au parloir. C’est à elle qu’est destinée la longue lettre appelée La grandeur de notre vocation. Après la mort de sa grande amie, Françoise lui rendra cet hommage : « L’amour de Dieu chez Elisabeth était dévorant ». Témoin précieux au procès de béatification, Françoise restera célibataire. Elle meurt à Paris en 1979.

Sa sœur Marie-Louise verra dans son mariage avec Charles Louis Le Pin le 13 mai 1907, six mois après la mort d’Elisabeth, un signe de son amie, qui avait tant prié à cette intention. Elle meurt à Saint Jean de Luz le 25 septembre 1979.