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Brève chronologie

 

1880 18 juillet : Naissance dans un camp militaire près de Bourges

1882 novembre : Installation de la famille à Dijon

1883 20 février : Naissance de sa sœur Guite

1887 2 octobre : Mort de son père

1891 19 avril : Première communion à l’église Saint Michel de Dijon

1894 été : Appel au Carmel
Opposition de sa mère

1899 février : Mission prêchée à Dijon
Consentement de sa mère pour son entrée au Carmel… à 21 ans

1901 2 août : Entrée au Carmel de Dijon
8 décembre : Prise d’habit

1903 11 janvier : Profession religieuse

1904 21 novembre : Composition de la prière « O mon Dieu, Trinité que j’adore »

1905 février : Premiers symptômes de la maladie

1906 9 novembre : Elle meurt à 26 ans

1984 25 novembre : Béatification par le Pape Jean-Paul II

2016 16 octobre : Canonisation par le Pape François

Découverte du monde

Suite de plaisirs

Elisabeth à 13 ans au pianoChaque année les vacances d'été enchantent Elisabeth ! En 1893, elle s'amuse avec entrain en Lorraine et dans le Jura :

"Je suis ravie de mes vacances. Nous sommes restées quinze jours à Gemeaux chez madame de Sourdon qui ne voulait jamais nous laisser partir, et nous nous y sommes bien amusées. Nous faisions d'interminables parties de croquet, de bonnes promenades, puis je faisais souvent de la musique ; monsieur de Gemeaux aime beaucoup la musique ; nous sommes allées souvent au château."
Lettre 6

Forêt de sapins du Jura

"En quittant Gemeaux nous sommes allées à Mirecourt. Il y a eu des dîners, de grands goûters en notre honneur et nos quinze jours de séjour se sont vite passés. Enfin, depuis le 2 septembre nous sommes dans le Jura où nous faisons de grandes excursions. J'aime beaucoup ces belles forêts de sapins. Nous sommes allées à la source de l'Ain, à la Cascade des Mailly, à Noseroy, cueillir des framboises dans les bois, nos journées se passent à parcourir le pays et le bon air de la campagne nous fait grand bien."
Lettre 6

 

En 1894, le trio Catez part à Carlipa, petit village de l'Aude, où habitent deux cousines célibataires de madame Catez. Du Carmel elle évoquera ce petit bourg offrant par temps clair une vue splendide sur la chaîne des Pyrénnées :

Carlipa : le vallon de la Serre

"Te rappelles-tu aussi nos promenades sur la Serre le soir au clair de lune lorsqu'on entendait le joli carillon ? Oh, que c'était beau, ma petite tante, ce vallon à la lumière des étoiles, cette immensité, cet infini, tout cela me parlait de Dieu... Jamais je n'oublierai ces vacances passées près de vous, elles seront toujours dans mes meilleurs souvenirs, et vous au meilleur de mon coeur, tu le sens, n'est-ce pas ?"
Lettre 139

 

En 1895, c'est au tour du Jura, au village de Champagnole avec sa maman et sa sœur Marguerite. Une famille amie, les Hallo, se joint à elles pour louer le presbytère resté vide. Ils y séjournent presque deux mois. Comme travail de vacances, Elisabeth compose un cahier d'Excursions dans le Jura, dont les pages démontrent combien elle jouit de ce séjour en compagnie de Marie-Louise et Charles.

Le lac de Chalain

"Par une horrible chaleur, à 1 heure de l'après-midi, nous montions en voiture pour le lac de Chalain. Je ne puis dire que la route était belle, car on ne se serait pas cru dans le Jura, mais dans un pays de plaines. Cependant, de temps en temps on apercevait les belles montagnes couvertes de sapins, puis on retombait dans la plaine. Au bout de deux heures nous apercevons dans le lointain les eaux du lac. Nous descendons de voiture et, pendant environ une demi-heure, nous traversons de superbes allées dans les bois.
Cette fois, le paysage est délicieux : tantôt on aperçoit les rochers, tantôt les eaux bleues du lac se balançant comme la mer au pied de la montagne. Enfin nous voici devant l'immense lac de deux kilomètres de longueur. Tout autour la montagne. Nous nous asseyons au bord de l'eau. A nos pieds se brisent les vagues ; nous sommes dans le bois à un endroit ravissant. On sort le goûter, auquel nous faisons grand honneur, et jusqu'à 5 heures et demie nous restons au bord du lac. Mais il faut songer à reprendre le chemin de Champagnole. Cette fois nous avons une ravissante route, et c'est avec regret que nous rentrons. Les meilleures choses ont une fin !"

 

Elisabeth à 18 ans avec Guite et des amiesEn 1896, elle admire la méditerranée où elle envie le "bonheur des baigneurs" et fait honneur à "l'excellente cuisine du Midi".
En 1897, elle connaît à Lunéville un temps de détente avec des amis et mène "une vie des plus agréables, déjeunant chez les uns, lunchant et dînant chez les autres, plus les nombreuses parties de tennis chez des jeunes filles très gentilles".
En 1898, elle retourne à Tarbes et dans les Pyrénées :

"Notre séjour ici n'a été qu'une suite de plaisirs : matinées dansantes, matinées musicales, parties de campagne, tout se succédait. La société de Tarbes est très agréable ; j'ai vu une quantité de jeunes filles, toutes plus charmantes les unes que les autres ; nous sommes bien touchées de l'accueil que l'on nous a fait, et nous emportons un délicieux souvenir de Tarbes."
Lettre 14

 

Enfin, en 1900, un bref séjour de deux jours à Paris donne à Elisabeth l'occasion de visiter l'Exposition Universelle :

L'exposition universelle de Paris en 1900

"J'ai eu le bonheur d'aller à Montmartre et à Notre-Dame-des-Victoires ; oh ! comme j'ai prié pour vous, chère Marie-Louise, et pour tous ceux qui vous sont chers ! Nous avons été deux fois à l'Exposition, c'est bien beau, mais je déteste ce bruit, cette foule. Marguerite se moquait de moi et prétendait que j'avais l'air de revenir du Congo ! "
Lettre 35

 

Tout parle de Dieu

Elisabeth à 18 ans en tenue de promenadeElisabeth sait jouir de tout ce qui lui est offert. Elle s'enthousiasme facilement et reconnaît la beauté de toute chose : la mer et les montagnes, le soleil et les cascades, les rencontres et leurs joies, la musique et la danse, l'amitié... Elle aime le climat chaleureux, le geste généreux, les grands horizons.

Quand elle se laisse emporter par ce qu'elle voit, immédiatement elle revient à Celui qui en est l'auteur pour chanter et bénir Dieu dans la louange de son coeur.

"Une louange de gloire est un être toujours dans l'action de grâces. Chacun de ses actes, de ses mouvements, chacune de pensées, de ses aspirations, en même temps qu'ils l'enracinent plus profondément en l'amour, sont comme un écho du Sanctus éternel."
Le Ciel dans la foi 43

Biarritz, le rocher de la Vierge

"Avant d'arriver à Carlipa nous avons été passer une journée à Biarritz pour faire connaissance avec l'Océan. Que c'est beau, chère amie, je ne puis vous dire combien ce spectacle est grandiose ; j'aime cet horizon sans bornes, sans limites ! Maman et Guite ne pouvaient m'arracher à ma contemplation."
Lettre 30

 

Plus tard, au Carmel, elle aimera rappeler à ses correspondants combien elle goûtait la beauté de la nature et en faisait une prière, pour les inviter à la suivre sur ce chemin de la contemplation de Dieu et reconnaître sa présence en toute circonstance.

Lac de montagne

"Jouissez bien de ce beau pays, la nature porte au bon Dieu. J'aimais tant ces montagnes, elles me parlaient de Lui. Mais voyez-vous, mes chéries, les horizons du Carmel sont encore bien plus beaux, c'est l'Infini !... Dans le bon Dieu, j'ai toutes les vallées, tous les lacs, tous les points de vue."
Lettre 87, à sa mère

 

Vague sur la mer

"N'est-ce pas que l'on ne se lasse pas de contempler cette belle mer ? Quelles bonnes heures j'ai passées là, c'était si beau ces lames de fond envahissant les rochers, mon âme vibrait devant ce spectacle si grandiose ! Jouis-en bien avec Georges et pense qu'au Carmel j'ai tous ces vastes horizons."
Lettre 144, à sa soeur

 

Forêt de sapins

"Comme cette belle nature transporterait mon âme et la jetterait dans l'action de grâces envers le Créateur ; dire que c'est pour nous qu'Il a fait tout cela !... Toute la nature me semble si pleine de Dieu : le vent qui souffle dans les grands arbres, les petits oiseaux qui chantent, le beau ciel bleu, tout cela me parle de Lui. Oh ! maman, j'ai besoin de te dire que mon bonheur grandit toujours, il prend des proportions infinies comme Dieu Lui-même."
Lettre 236, à sa mère

Diaporama : Le visage d'Elisabeth