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Bouquet de fleurs

"Lorsque vous consacrez cette hostie où Jésus le seul Saint va s'incarner, voulez-vous me consacrer avec Lui comme hostie de louange à sa gloire, afin que toutes mes aspirations, tous mes mouvements, tous mes actes soient un hommage rendu à sa Sainteté."

Lettre 244

 

 

"Pour être louange de gloire, il faut être morte à tout ce qui n'est pas Lui, afin de ne vibrer que sous sa touche, et la misérable Elisabeth fait bien quelques sottises à son Maître ; mais comme un tendre Père Il lui pardonne, son divin regard la purifie."

Lettre 256

 

 

"Je pense qu'en son trop grand amour, Il m'a connue, appelée, justifiée et, en attendant qu'Il me glorifie, je veux être la louange incessante de sa gloire."

Lettre 304

 

 

"Dans le ciel de notre âme soyons louanges de gloire de la Sainte Trinité, louanges d'amour de notre Mère Immaculée. Un jour le voile tombera, nous serons introduites dans les parvis éternels, et là nous chanterons au sein de l'Amour infini. Et Dieu nous donnera 'le nom nouveau promis au vainqueur'. Quel sera-t-il ?...Laudem gloriae !"

Le Ciel dans la Foi 44

 

Une louange de gloire

Le rêve d’Elisabeth

Elisabeth de la Trinité« Je vais vous faire une confidence tout intime, écrit Elisabeth au chanoine Angles en décembre 1905, mon rêve, c'est d'être “la louange de sa gloire” ; c'est dans saint Paul que j'ai lu cela, et mon Époux m'a fait entendre que c'était là ma vocation dès l'exil en attendant d'aller chanter le Sanctus éternel en la Cité des saints » (Lettre 256). Tout est dit en quelques mots : être « louange de gloire », c’est le rêve d’Elisabeth, c’est sa vocation, reçue de l’Ecriture, et c’est déjà son aujourd’hui dans l’exil, en tension vers la louange parfaite du Ciel. Son rêve de louange s’enracine au coeur de son humanité : c’est une musicienne : les mots “chant” et “chanter” reviennent plus de 170 fois dans ses écrits. Elle évoque « ce qui se chantait en l’âme du Christ » (Lettre 164 ; Dernière Retraite 3), comme elle donne à Guite un ultime conseil : « Crois toujours à l’amour […] et chante merci toujours » (Lettre 269). Le rêve devient vocation personnelle quand la Parole de Dieu s’illumine pour elle comme un appel de l’Epoux. Paul lui découvre « le trop grand amour » (Ep 2, 4) de Dieu, et la louange naît de l’émerveillement : « Comprendrons-nous jamais combien nous sommes aimés ? », écrit-elle à l’abbé Chevignard dans cette lettre de janvier 1904, qui s’achève ainsi : « Soyons, comme dit saint Paul, “la louange de sa gloire” » (Lettre 191). C’est la première fois que l’expression vient sous sa plume. Elle ne la quittera plus.

Le rêve de Dieu

Manuscrit du Ciel dans la foi« “Nous avons été prédestinés par un décret de Celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, afin que nous soyons la louange de sa gloire”. C'est saint Paul qui parle ainsi. Comment réaliser ce grand rêve du Coeur de notre Dieu ? » (Le Ciel dans la Foi 41). C’est à sa sœur qu’Elisabeth partage son éblouissement : «…enfants de Dieu, ma Guite, est-ce que cela ne te fait pas tressaillir ? Ecoute parler mon cher saint Paul : “Dieu nous a élus en Lui, avant la création. Il nous a prédestinés à l'adoption des enfants pour faire éclater la gloire de sa grâce” » (Lettre 239). La gloire de Dieu, c’est donc l’épiphanie de son amour éternel et gratuit ! Devenir louange de gloire, c’est donc répondre avec la même gratuité : s’oublier entièrement pour glorifier ce Dieu tout Amour.

Hostie de louange

Pieta du Carmel de DijonPlus la maladie l’accablera, plus Elisabeth voudra faire de sa vie une « louange de gloire », au point qu’à partir de mai 1906 elle fera de cette expression sa signature, soit en français, soit en latin : « Laudem gloriæ »… Mais elle l’enrichit alors d’une nuance nouvelle : à l’abbé Chevignard (L 244), puis au chanoine Angles, elle demande de la « consacrer comme une petite hostie de louange qui veut le glorifier, au Ciel, ou sur la terre dans la souffrance tant qu’il voudra… » (Lettre 271) La louange, c’est une vie totalement offerte, unie au Sacrifice de Jésus. Trois mois avant sa mort, la carmélite trouve des accents lyriques pour célébrer tout ce qu’elle entend sous ces mots : « Louange de gloire ». Enfin Elisabeth se confie à Marie pour être identifiée à Jésus : « Cette Mère de grâce va former mon âme afin que sa petite enfant soit une image vivante, “saisissante” de son premier-né, le Fils de l’Eternel, Celui-là qui fut la parfaite louange de la gloire de son Père » (Dernière Retraite 2).